Selon le bilan annuel des Notaires de France, dévoilé ce lundi 16 décembre, les chiffres de l’immobilier pour l’année 2024 ne sont pas bons : le volume des transactions est toujours en forte baisse malgré une légère diminution des prix entre septembre 2023 et septembre 2024 sur l’ensemble de la France. Et les premières tendances de 2025, dans un contexte politique incertain, ne sont pas meilleures.
L’année 2024 est un mauvais cru pour l’immobilier, dans l’Aude comme partout en France. Selon le bilan dressé par les Notaires de France, publié ce lundi 16 décembre, le volume total de ventes de logements a chuté de 17 % sur un an, avec seulement 780 000 transactions enregistrées.
“L’espoir né du desserrement de la politique monétaire, qui ressurgissait positivement sur les crédits aux particuliers et permettait ainsi à un nombre toujours plus grand de Français de retourner sur le marché, a pu être altéré par l’incertitude politique née de la dissolution de l’Assemblée nationale“, analyse Me Priscille Caignault, membre du bureau du Conseil supérieur du notariat en charge de l’immobilier, dans un communiqué.
“A la rentrée, une confiance, même précaire, semblait de retour avec des taux plus favorables et des prix tendant vers la stabilisation. Le marché immobilier semblait enfin approcher de son point d’atterrissage après bientôt deux années de chute brutale et vertigineuse depuis le sommet des 1,2 million de transactions annuelles atteint en août 2021. L’année 2024 pourrait se terminer autour de 750 000 transactions“, poursuit-elle.
Les prix baissent de – 3,9 %
Les prix, quant à eux, ont baissé de -3,9% sur un an à l’échelle nationale au troisième trimestre de cette année, avec une tendance à la stabilité pour les derniers mois, “confirmée dans nos projections à janvier 2025 avec des baisses sur un an qui continueraient de s’amenuir, avec -1,2% pour la France métropolitaine”.
Et, cependant que “les signaux économiques semblaient positifs pour 2025” pour endiguer la chute voire percevoir une reprise, “les nombreuses incertitudes que connaît notre pays pourraient mettre à mal ce redémarrage. De nombreuses promesses pour l’immobilier sont désormais en suspens“, s’inquiète Me Priscille Caignault.
Cyril Durand
Photo principale : Vue de Montpellier © Mathis Brachet / Hérault Tribune.