Mattéo Pichonnier n’a pas peur de se mouiller. A peine diplômé de son CAP Maintenance de bâtiments de collectivités (MBC) au CFA de Lézignan-Corbières, le voilà déjà capitaine de sa propre affaire. « J’ai toujours aimé les challenges, me surpasser », explique ce jeune homme volontaire.
Après une première expérience dans une entreprise spécialisée dans les piscines, il a décidé de naviguer sous son propre pavillon, Aquafl’Ot, en proposant un entretien éco-responsable des piscines privées en maîtrisant la consommation d’eau et de produits. « Je voulais me monter avec un véritable intérêt et une avancée sur les concurrents, dit-il. L’écologie était un secteur pas encore très apprivoisé dans ce domaine. »
Des filtres à cartouches de coton
Au cours de sa première expérience professionnelle, Mattéo avait fait un constat : « Les clients en ont marre de payer cher les produits, de payer l’eau et de la gaspiller aussi facilement. » Il a donc trouvé une solution à ce problème en installant « des filtres à cartouches et en coton pour réduire les pertes d’eau et des produits qui sont dedans ».
Selon lui, ces filtres permettent une filtration plus fine et ne se lavent « qu’une fois par an contre une fois par semaine pour les filtres classiques », ce qui se traduit par une économie estimée « entre 12 000 à 18 000 euros sur 15 ans pour le client », assure-t-il.
Sous l’aile d’Innovéum
Lancé depuis peu sur le marché, le jeune entrepreneur est accompagné par la pépinière d’entreprises narbonnaise Innovéum depuis un an environ. Une aide précieuse pour se lancer. « Au départ, j’étais vraiment perdu dans toutes les démarches que je devais faire, dit-il. Innovéum a su m’orienter, m’aiguiller et surtout m’accompagner. Cet accompagnement est vraiment bien. La moindre question, on peut venir leur poser et ils auront toujours la réponse ou ils la chercheront pour nous l’apporter. »
Ses premiers pas en solo semblent porter leurs fruits avec une trentaine d’interventions à son actif depuis son ouverture pour des remises en route de piscine. Pour l’heure, les solutions qu’il propose ne trouvent pas preneur mais il ne désespère pas de voir évoluer les mentalités.
Il pense trouver rapidement des clients intéressés par sa formule garantissant des économies sur le long terme, même si l’achat de départ peut paraître coûteux. « Tout dépend de la piscine, mais on est, à peu près, à 800 euros pour une piscine de 30 m3« , dit-il.
Des piscines dans d’anciens containers maritimes
Mattéo Pichonnier souhaite également développer une offre encore inédite sur le marché narbonnais : des piscines prête à plonger aménagée dans d’anciens containers maritimes. « Ils arrivent préparés, j’ai juste à les poser comme une coque de piscine classique. Le seul truc, c’est de trouver un fournisseur qui accepte de livrer dans la région. J’essaye de voir ça pour la deuxième année. »
Pour le moment, il veille à developper sa toute jeune boîte et à diffuser son idée auprès des clients potentiels. Et puis de toute façon, comme il le dit lui-même, « peu importe comment ça finit, bien ou mal, ce sera une expérience de vie et pas un échec ». Fluctuat nec mergitur devrait être sa devise.
Cyril Durand
Contact : Mattéo Pichonnier au 06 49 23 32 18 ou par mail : aquaflot11@outlook.fr.
Photo : Mattéo Pichonnier, 19 ans, à la tête d’Aquafl’Ot © Cyril Durand.