Patrick Caudelier : « Je ne suis pas prêt à prendre ma retraite ! »

access_time Publié le 05/06/2020.

Le rugby mène a tout. Même au cinéma. Ailier à Narbonne dans les années 70, Patrick Caudelier s’est transformé en cascadeur pour le 7e Art. Une reconversion réussie et qu’il nous raconte.

On a beau chercher, vous n’êtes pas sur la photo des Narbonnais finalistes malheureux de 74 !

Je suis parti au mois de décembre 73. J’assume mon choix d’avoir quitté le RC Narbonne bien que j’aurais dû réfléchir un peu plus avant de prendre cette décision radicale.

Quels souvenirs gardez-vous des trois ans passés au sein d’une génération qui a fait les beaux jours du Racing ?

Magnifique ! C’était un privilège de jouer avec cette équipe.

Est-il vrai que vous avez fait tourner Pierre Salettes, l’iconique talonneur « orange et noir » ?

En 1971, un ami réalisateur José Giovanni tournait dans la région de Perpignan son film Où est passé Tom. Il m’avait demandé si je connaissais un joueur de rugby apte à faire un personnage. Je lui avais proposé Pierrot Salettes. Son physique avait parfaitement convenu !

Comment êtes-vous arrivé à côtoyer le cinéma ?

Tout simplement par l’intermédiaire de José Giovanni. Astérix 5 en mars 2021.

La cascade était une vocation chez vous ?

Une vocation, non. J’ai débuté dans le cinéma à Nice comme stagiaire régie chauffeur. En 1979, sur le tournage de Flic ou Voyou, j’amenais tous les jours la caravane de Jean-Paul Belmondo. Sur ce film, j’ai fait la connaissance du coordinateur de cascades avec lequel j’ai travaillé pendant dix ans.

Physiologiquement, le rugby vous a-t-il servi ?

Oui, lors de grosses cascades au niveau de l’engagement, du timing et de la concentration.

Aujourd’hui, à 73 ans, êtes-vous « rangé des voitures » comme on dit ?

A ce jour, je travaille depuis quarante ans dans le cinéma avec 390 films et plus de 170 pubs et vidéo clip à mon actif. Je continue à travailler comme coordinateur ou superviseur de cascades et effets vols. Pour le moment, je ne suis pas prêt dans ma tête à prendre ma retraite. Encore dix ans, peut-être…

Des projets ?

Eiffel dans une dizaine de jours, une série Netflix, une pub Yves Saint-Laurent et Astérix 5 dont le tournage a été décalé au mois de mars 2021.

Quelle cascade vous aura le plus marqué ?

Un saut hors d’une voiture dans un lac au Canada en 1984 pour le film Le Ruffian.

« Seulement des relations professionnelles »

Peut-on tout demander à un acteur en matière de cascade ?

Non, compte tenu des risques et des assurances.

Quels acteurs vous ont laissé le meilleur souvenir ?

Matt Damon, Charlize Theron, Antonio Banderas, Marion Cotillard, Jean Dujardin, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura.

Quand on double une star, a-t-on une relation privilégiée avec ?

Ce sont seulement des relations professionnelles

Pour finir, une anecdote croustillante ?

Pas croustillante, mais le souvenir de mon premier match de championnat avec le RC Narbonne à Cassayet contre Rodez. Je marque cinq essais dont le premier offert par mon coéquipier Barthez. Encore merci Alain !

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