François Vérove, plus connu sous le surnom sinistre de « le Grêlé », s’est retrouvé sous les feux des projecteurs d’une manière des plus inattendues. Il joue le citoyen modèle chez Nagui, et livre de façon posthume son visage au grand public.
L’homme, qui avait semé la terreur et l’incompréhension au sein des forces de l’ordre françaises pendant près de 35 ans, est apparu comme candidat dans l’émission de France 2, «Tout le monde veut prendre sa place», animée par Nagui. Cette participation, en septembre 2021, soit peu après le suicide de François Vérove, est l’un des rares documents visuels du criminel multi-récidiviste connu sous le nom du « Grêlé ».
François Vérove a mis fin à ses jours le 29 septembre 2021 au Grau-du-Roi, après une tentative désespérée d’échapper à la justice qui était sur le point de le rattraper grâce à une correspondance ADN. Sur le lieu de son suicide, une lettre a été découverte, admettant ses crimes et expliquant qu’une « rage folle » l’avait transformé en tueur. Sa confession posthume et la concordance de son ADN avec celui recherché depuis des décennies ont mis un point final à une série d’enquêtes qui avaient laissé la police criminelle dans l’impasse.
Sa présence à l’émission du 13 mai 2019 pose un paradoxe troublant. François Vérove, gendarme puis policier, marié et père, projetait l’image d’un citoyen modèle, contrastant radicalement avec les actes odieux qu’il avait commis. Patricia Tourancheau, dans son ouvrage « Le Grêlé : Le tueur était un flic », souligne l’incongruité de la double vie du serial killer. Sa participation à l’émission de Nagui, où il évoque sans détour son passé dans la gendarmerie et ses rondes dans le Bois de Boulogne, révèle toute sa stratégie de dissimulation, pleine d’audace.
Des actes d’une cruauté inouïe
Le parcours criminel de François Vérove est marqué par des actes d’une cruauté inouïe, à l’image du viol et du meurtre de la jeune Cécile Bloch en 1986, un crime qui avait profondément marqué l’opinion publique. Sa méthode, laissant derrière lui peu d’indices à part son ADN, a longtemps défié les efforts des enquêteurs.
L’incroyable audace de François Vérove, se présentant devant les caméras d’une chaîne nationale, illustre la dualité d’un homme capable de dissimuler sa véritable nature sous le masque d’un honnête et sympathique citoyen. Par une ironie du destin, c’est à travers un média populaire que le visage de l’insaisissable « Grêlé » a été livré au grand public, offrant une intéressante fenêtre sur la complexité et les contradictions de cet individu jusqu’alors fantomatique.
Montpellier, Prades-le-Les, La Grande Motte
Le 29 septembre 2021 marquait la conclusion de la longue chasse à l’homme du « Grêlé », qui, durant plus de trente-cinq ans, a réussi à échapper à la vigilance de nombreuses personnes grâce à sa discrétion. Que ce soit à Montpellier, lors de son emploi au commissariat central, à Prades-le-Lez, où il a servi en tant que conseiller municipal, ou encore à La Grande-Motte, où il était perçu comme un voisin prévenant et un père de famille irréprochable, il a su naviguer entre ses différentes identités sans éveiller les soupçons.
