Se dirige-t-on vers le vrai-faux départ le plus médiatique de l’histoire du département ? Dans un communiqué, les Grands Buffets annoncent que la piste biterroise a été définitivement écartée.
Quand on croit que c’est fini, il y en a encore. Dans un communiqué de presse, nous apprenons que l’établissement créé par Louis Privat ne déménagera pas sur le domaine de Bayssan, à proximité de Béziers.
« La candidature Bitteroise portée autour du Domaine de Bayssan pour le Département de l’Hérault par le Président Kléber Mesquida et pour la Ville de Béziers par son Maire Robert Ménard et par Philippe Vidal Président du Syndicat Mixte présentait des atouts incontestables », apprend-on.
« Il ressort toutefois de nos études plusieurs éléments d’ordre urbanistique qui pourraient être de nature à complexifier la réalisation du projet, ou à minima en retarder significativement sa mise en œuvre (mise en compatibilité du PLU, etc…). » Avant de mettre fin définitivement à la piste biterroise : « aussi, cet écueil majeur lié aux règlements d’urbanisme nous amène à décliner la proposition d’accueil du Territoire Bitterois ».
Il y a peu, Robert Ménard actuel maire de la cité héraultaise se posait la question « est-ce que les Grands Buffets sont ce dont Béziers avait besoin ? » Ce qui témoignait déjà d’un certain refroidissement de cette hypothèse, apparaît aujourd’hui comme la déclaration d’un élu ayant senti le vent tourner.
Et si les Grands Buffets restaient à Narbonne ?
La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier, comme dirait l’adage. Sera-t-elle celle de demain ? Interrogé il y a quelques mois de cela par L’Echo du Languedoc sur une éventuelle possibilité de rester à Narbonne, Louis Privat avait été on ne peut plus clair : « Impossible, c’est tout bonnement impossible ».
Nous avions même insisté en l’interrogeant si un changement de municipalité éventuel, possibilité évoquée suite à l’état de santé du maire Didier Mouly, décédé depuis, pourrait rabattre les cartes concernant l’avenir des Grands Buffets. Là aussi, Louis Privat avait été catégorique.
Cela ne semble plus être le cas aujourd’hui, toujours selon le communiqué : « des discussions constructives ont été engagées au cours de l’année 2023, à la demande de Didier Mouly et sous la conduite d’Henri Martin, qui devaient notamment permettre de clarifier les relations contractuelles et techniques avec le Grand Narbonne. »
Avant de poursuivre : « aucune rencontre n’a encore eu lieu avec le nouveau Président Bertrand Malquier pour des raisons liées à son agenda, de sorte que les Grands Buffets ne connaissent ni ses orientations relationnelles, ni la nature des projets à venir, ni sa détermination à engager rapidement le projet de réhabilitation de l’Espace de Liberté portant sur l’accueil, le parking, le devenir de la patinoire, les futures conditions d’exploitation ou les possibilités d’extension à de nouvelles activités… ».
L’art de la communication
« Les Grands Buffets attendent également de Bertrand Malquier des réponses claires quant aux procédures contentieuses engagées précédemment par son prédécesseur, et qui étaient assurément en voie d’abandon. Ces échanges avec le Président du Grand Narbonne prévus pour la fin décembre s’avèreront donc déterminants pour acter définitivement des prochaines orientations. »
Une déclaration limpide qui ne laisse planer aucun doute sur l’éventualité bien réelle de voir les Grands Buffets finalement rester à Narbonne. A moins que cela ne fasse partie d’une nouvelle manœuvre pour noyer les pistes ou faire jouer la concurrence pour obtenir de meilleures conditions d’installation.
En attendant, un nouvel épisode supplémentaire de la série à rebondissements « Où iront les Grands Buffets ? » qui pourrait dès aujourd’hui être rebaptisée « Les Grands Buffets partiront-ils ? ». En espérant éviter l’indigestion ou la lassitude pour ceux qui la suivent.