Philippe Bonnafon habite à la Bastide d’Anjou. Âgé de 50 ans, celui qui a surmonté une grave maladie en porte encore les stigmates. Mais cela n’empêche ce professeur de philosophie et de lettres modernes de s’adonner à sa passion : l’écriture.
Un ouvrage comme une émouvante déclaration d’amour d’un fils à sa mère. Il est une chose plus tragique que de perdre la vie, c’est de perdre sa maman. Le lien qui unit Philippe Bonnafon à sa mère est profond. Fusionnel. C’est pourquoi il tient à rendre hommage à cette femme exceptionnelle à qui il doit tout, à commencer par sa vie, avant qu’elle ne parte.
Et quoi de plus naturel pour un homme de lettres que de déclarer son amour à l’encre de ses veines ? Philippe Bonnafon l’assume :
« Je l’avoue franchement, et je le reconnais volontiers, oui j’assume, à la différence de ces hommes si fiers, et mâles jusque dans l’âme, qui clament avec orgueil et ostentation leur autonomie ; non, moi je l’avoue très humblement : le cordon – ombilical –, je ne l’ai jamais vraiment coupé. »
« Si loin que je sois allé, parti faire ma vie, comme on dit – et Dieu sait si j’en ai fait des voyages –, je suis resté pourtant tout près de ma maman ; l’appelant pour un oui, pour un non, que sais-je encore, pour un peut-être. Elle répondait toujours présente. »
Extrait du livre :
Il est des départs qui vous découpent au couteau, vous font faire comme une chute, de bois, en lambeaux, vous brisent en débris, fragmentés. C’est celui de votre maman. De vie, on n’en a qu’une, et de maman, de même. Mais de vue, et de vie, la perdre, sa propre maman, c’est comme mourir avant l’heure. Ça vous déchire tout, en dedans, et vous ne savez plus ni comment vous prendre ni par où (re-)commencer. C’est la perte du point de repère le plus essentiel. En plus, si vous avez le malheur d’avoir perdu votre père – comme moi à 56 ans, d’une leucémie –, alors vous devenez orphelin. C’est pire que tout, être orphelin. Plus personne au-dessus de vous pour vous dire si vous faites bien ou mal, plus de repère axiologique.
A retrouver Aux Éditions Jets d’Encre.