L’association Reporters sans frontière a publié son rapport annuel mettant en exergue la liberté des médias au sein d’un classement.
La France se classe donc au 24e rang mondial selon l’étude de l’association Reporters sans frontière, concernant l’état de la liberté de la presse dans le monde. Cinq indicateurs majeurs sont pris en compte : le contexte économique, le contexte politique, le cadre légal, le contexte socioculturel et la sécurité.
180 états sont ainsi référencés au sein d’un classement trusté par les pays du nord de l’Europe : Norvège (1re), Irlande (2e), Danemark (3e), Suède (4e) et la Finlande (5e). La France quant à elle, arrive juste devant l’Afrique du Sud (25e), elle-même devant la Grande-Bretagne (26e). Plus surprenant, la France est derrière la Namibie (22e), seul pays d’Afrique avec l’Afrique du Sud à se classer parmi les cinquante premières places.
Le Moyen-Orient et l’Afrique font office de mauvaises élèves, en queue de peloton, on retrouve notamment la Corée du Nord (180e), la Chine (179e) et le Vietnam (178e). A noter, aux portes de l’Europe, la Turquie qui affiche une peu glorieuse 165e place, juste derrière… la Russie (164e).
Surprenant également, la position du Japon, pays le plus industrialisé des états asiatiques, qui affiche une intrigante 68e place. Bien loin de l’Australie (27e), de Taïwan (35e) et de la Corée du Sud (47e), trio de tête de l’ensemble Moyen-Orient/Asie/Océanie.
La désinformation en constante hausse prévient RSF
Les nouveaux médias et moyens technologiques accessibles à tous rendent également difficile le démêlage entre « vrai » et « faux ». Ainsi, la désinformation comme la propagande politique, les manipulations économiques ou encore les faux contenus générés par l’intelligence artificielle sont une menace majeure pour la liberté de la presse.
Globalement, RSF met en exergue le fait que les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 70% des pays de la planète. L’association parle même d’une « industrie du simulacre » au sein de cet univers numérique ou produire et contrôler de l’information n’a jamais été aussi facile.
Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG, expliquait sur France Inter les dangers que pouvaient représenter les nouveaux médias en prenant l’exemple de Twitter et de son médiatique patron : « le pouvoir du patron de Twitter, Elon Musk, peut décider de modifier son algorithme et d’amplifier la désinformation ».