Aude : Quand la nature reprend ses droits

access_time Publié le 17/04/2020.

Plus d’un mois de confinement de la plupart des activités humaines a engendré de notables modifications sur la faune et la flore du département.

Si la biodiversité semble être la grande gagnante de la situation sanitaire actuelle, les observateurs quant-à-eux évitent tout excès d’optimisme écologique.

Des effets positifs à court terme…

Dominique Clément, fondateur d’Aude Nature, participe depuis quinze ans à des projets de restauration d’habitats et d’espèces du littoral audois : « moins d’activité humaine, moins de circulation, ça veut aussi dire évidemment dire moins de pollution. La pression de chasse va aussi diminuer. L’exemple du pigeon ramier classé nuisible au 1er avril, et qui ne verra pas le nombre de ses congénères diminuer avec le confinement ». Ainsi, s’il manque encore des espèces à la pelle comme en témoigne Dominique Clément, il y a bien des avocettes et des flamants « mais nous ne sommes pas encore en période de reproduction ».

Du côté marin également, l’impact est sensible. Pour Boris Noyer, directeur de la Fédération Aude Claire, « un gran dnombre d’espèces et d’habitats son timpactés par l’activité humaine : si elle baisse, on pourrait par exemple penser que la loutre va bénéficier de belles ressources en truites. » Un peu comme si l’espace était dorénavant réservé à la faune et la flore. « Les espèces de carnassiers se reproduisent beaucoup, même si la pêche est fermée pour eux jusqu’au 25 avril. »

Mais aussi du négatif à prévoir

Patrice Lemoine, directeur de la Fédération des chasseurs de l’Aude : « une des conséquences directes du confinement, c’est qu’il va y avoir plus de dégâts causés par les sangliers sur les cultures, avec une fermeture qui est venue plus tôt. ».

« La nature n’est plus régulée, pointe Pierre Dubreuil directeur général chez Office français de la biodiversité (OFB), les sangliers sont en trop grand nombre et menacent les cultures. » Certains en profitent aussi pour polluer en se pensant à l’abri des regards, même si l’OFB assure que « la police de l’environnement veille toujours ».

Les craintes de braconnage sont également bien présentes, notamment pour les chardonnerets.
A la fin du confinement, le risque est également présent de voir des divergences politiques apparaître, entre priorité de protection des espèces et pratiquants de loisirs liés aux sports de plage et de glisse.

Le prolongement d’un mois au minimum du confinement en vigueur en France va également prolonger celui du « règne animal ».

Un retour aux sources pour une nature qui paraît revivre, devant le recul des activités humaines.

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