Depuis 2020, la Scic Autisme Inclusion propose des habitats en milieu ordinaire pour les jeunes adultes, tout en développant son activité d’organisme de formation. Une initiative unique dont la pertinence vient d’être reconnue par la Région Occitanie-Pyrénées Méditerranée, avec la signature d’un contrat d’innovation.
Depuis l’inauguration en novembre 2019 à Saint-Gély-du-Fesc (Hérault), de la première Maison inclusive pour autistes (MIA), d’autres habitats du même type sont nés à Montarnaud et Montpellier afin d’accueillir en milieu ordinaire des jeunes atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA).En tout, seize personnes sont passées par l’une de ces trois habitations, gérées par la Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) Autisme-Inclusion. Ce projet unique en France, qui propose une un accompagnement global et un chemin vers l’autonomie, va pouvoir continuer d’essaimer.
Le dossier de la Scic a en effet été retenu pour bénéficier du dispositif Contrat innovation de la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, avec 27 500 euros à la clé. La France, malgré ses plans Autisme successifs, est souvent montrée du doigt pour son retard dans l’accueil et l’accompagnement des autistes et tout particulièrement des jeunes adultes qui, encore aujourd’hui, ne trouvent pas de places en structures institutionnelles ou ne s’y sentent pas soutenus. Les MIA leur donnent la possibilité de « s’inclure à la hauteur de leur capacité », comme le dit Fabienne Such, à l’origine du projet et aujourd’hui gérante de la Scic. Ces maisons abritent de fait le premier chez-soi de ces jeunes co-locataires (6 au maximum par territoire).
Ils ont un bail à leur nom, détiennent la clé de leur logement qu’ils meublent à leur goût, tout en ayant à leur disposition des espaces partagés, organisés selon leurs besoins et leurs attentes et en bénéficiant d’un accompagnement quotidien (deux à trois aides à domicile formés sont présents en permanence pendant la journée et un veilleur la nuit). Cet environnement favorise une réelle intégration et à une reconnaissance des droits de ces adultes à qui la société a du mal à faire une place.
