Pierre Micheau arrive déjà à mi-mandat. Le jeune président du District de l’Aude de Football évoque sa méthode, les actions menées et les projets à venir.
Déjà la mi-mandat ! Le temps passe vite n’est-ce pas ?
Oh oui, le temps passe vite ! Il y a tant à faire, tant de nouveaux projets, tant d’idées que nous voulons mettre en place que le temps défile rapidement. Mais c’est passionnant, varié, riche et nous voilà déjà avec les 3/4 du programme réalisés et tant d’ambitions encore pour notre District. Vous allez à la rencontre des clubs.
Quels sont les retours ?
Que des retours positifs sur nos déplacements ! Tout simplement déjà car nous allons rencontrer les clubs et les acteurs du foot audois : plus que des mots, des actes ! Nous écoutons, échangeons, expliquons en toute humilité car il en faut lorsque nous rencontrons ceux qui nous ont élus et fait confiance. Nous sommes conscients de nos forces et limites. Mais c’est nouveau : dans l’Aude, tous les clubs sont désormais écoutés. Toujours progresser passe par là.
Le foot audois a-t-il été durablement impacté par la crise sanitaire ?
Comme toute activité, le foot audois a été impacté mais pas durablement. Les chiffres le montrent : nous étions passés à 7200 licencié(e)s , nous en sommes aujourd’hui à 9000 et nous visons les 10000. Le nombre d’arbitres avait chuté, mais aujourd’hui il y en a davantage qu’avant le Covid.
Seul bémol le foot féminin : la FFF avait bien surfé sur le mondial 2019 pour créer une dynamique, mais la crise sanitaire l’a stoppée. Dans l‘Aude, faute de vivier suffisant, on ne peut pas proposer quelque chose de très intéressant. Mais on y travaille car c’est une priorité.
« Heureux de la dynamique affichée »
Ressentez-vous une autre crise : celle des vocations en matière de bénévolat ?
Il paraît que la crise dure depuis 40 ans ! Alors c’est vrai, au District comme dans les clubs, il y a des bonnes volontés, mais il y a le travail, la vie de famille… Ce n’est pas une fatalité, nous cherchons à aider les clubs, à créer des dynamiques. Au District, nous mettons en avant ces personnes si précieuses : à travers le bénévole du mois, des bons d’achat, des places de matchs offertes…
A propos de votre première moitié de mandat, de quoi êtes-vous le plus satisfait ?
Extrêmement heureux de la dynamique affichée. Être novateurs, modernes à l’heure du numérique, jeunes, transparents sur l’arbitrage : cela correspond à notre volonté initiale. Le District était distant, nous n’avons de cesse de rapprocher l’instance des clubs. « Au plus proche des clubs » : plus qu’un slogan, c’est la boussole de notre action.
Quelle sera l’action phare de votre seconde moitié de présidence ?
Deux actions phares plutôt : l’une globale, il faut consolider les bases que nous avons posées à travers toutes nos actions comme les académies rurales, les centres de perfectionnement pour les jeunes et pour les féminines, les sélections féminines. Les fondations sont désormais là pour un District moderne. L’autre plus précise : vendre le bâtiment du District pour rapidement lancer le projet du nouveau District. Il faut aussi penser le futur.
Président du District, ce n’est que du plaisir au final ?
J’éprouve beaucoup de plaisir : bâtir des projets, mener des équipes, oser, rencontrer des passionné(e)s… Mais être président du District c’est aussi des rapports de force, des conflits à gérer, de la politique parfois. Ce qui me guide avant tout, c’est la passion du football et j’aime ça.
« Le climat semble relativement apaisé »
L’arbitrage en L1 est sur la sellette. Comment se porte l’arbitrage audois ?
L’arbitrage audois en chiffre se porte de mieux en mieux depuis deux ans car il y a de plus en plus d’arbitres. Notre CDA fait un travail extraordinaire : projets, dynamisme, gestion. Bravo à cette équipe. Nous sommes justes et exigeants envers les arbitres comme nous pouvons l’être envers les clubs.
Le climat est apaisé sur les terrains de l’Aude ?
Le climat semble relativement apaisé sur les terrains audois. Les commissions de discipline sont encore trop nombreuses, mais les clubs et les personnes se rencontrent, c’est essentiel. On le doit à nos jeunes pour que le football reste synonyme de plaisir.
Il est sans doute un peu tôt, mais envisagez-vous de vous représenter pour un deuxième mandat ?
Il y a un temps pour tout. L’un est fait pour se présenter, bâtir un projet, choisir une politique ; l’autre pour sa mise en place. Nous sommes actuellement dans ce temps-là. Il ne faut pas se tromper et on l’a dit au début : le temps passe vite. Il faut concentrer notre énergie en ce moment pour développer encore notre District, le rendre fort, moderne, dynamique en toute transparence et avec détermination.