Elus locaux s’étaient rassemblés au sein de la pépinière d’entreprises Alpha’R pour accueillir les nouveaux internes en médecine de l’Ouest audois. Une opération séduction pour inciter les futurs médecins à s’implanter après leurs formations.
« Les Audois chassent en meute ». L’expression est formulée par Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo qui paraphrasait feu Georges Frêche. Comme pour signifier l’unité des Audois lorsque ceux-ci ont un objectif commune. Et l’objectif cette fois : convaincre les futurs professionnels de santé de s’installer sur le territoire.
Sachant l’importance du domaine de la santé et ses problématiques : déserts médicaux, accès aux soins et les solutions envisagées par les élus de Carcassonne Agglo à travers la mise en place d’un Contrat local de santé, un soutien à la Maison Médicale de garde et aux communautés professionnelles territoriales de santé, la question de l’accès aux services de santé se posent de plus en plus.
L’objectif de cette réception, en présence notamment de la présidente du Conseil départemental Hélène Sandragné, du conseiller régional Philippe Greffier, du président de Carcassonne Agglo Régis Banquet, de Geneviève Pichard conseillère déléguée aux politiques de santé et de médecins, est de convaincre ces futurs professionnels de santé de s’installer sur le territoire.
La situation audoise en quelques chiffres :
La population audoise connaît une légère croissance démographique mais aussi un vieillissement accru. Une évolution très inégale. Sur l’agglomération carcassonnaise notamment, 1 habitant sur 3 est un senior. Un renouvellement générationnel limité, avec des jeunes qui partent et l’arrivée de jeunes retraités sur le territoire.
Un indice de vieillissement qui est passé en vingt ans, pour 100 jeunes de moins de 20 ans : de 85 à 101 personnes de 65 ans ou plus. En parallèle, 40% des médecins généralistes de l’Aude ont plus de 60 ans et sont donc susceptibles de partir à la retraite dans les cinq ou dix ans à venir (données 2021).
Sur le bassin carcassonnais, on retrouve seulement 8 à 9 médecins pour 10 000 habitants. Ils sont 60% sur ce secteur plus à avor plus de 60 ans, d’où l’urgence de former les médecins de demain qui pourront prendre le relais.