A travers un communiqué, la SPA annonce soutenir la proposition de loi visant à interdire la corrida, qui sera examinée le 24 novembre à l’Assemblée Nationale. Pour l’occasion, un slogan et une affiche chocs sont publiés.
« Si torturer et tuer un chien ou un chat était une tradition, le tolèreriez-vous ? » Dans cette campagne choc, la SPA détourne les affiches traditionnelles de corridas en remplaçant le taureau par un chien et un chat, pour montrer la cruauté de l’exception qui demeure.
« Cette démarche s’inscrit dans la continuité du combat que nous menons depuis de nombreuses années, avec d’autres associations, et nous espérons que cette journée marquera un tournant dans l’histoire d’une société qui souhaite évoluer en respectant les animaux » indique Jacques-Charles Fombonne, le président de la SPA.
Une avancée juridique
Ce dernier écrivait aux membres du Parlement en avril 2019 : « Comment, si notre pays continue à autoriser la mise en scène de ce qui n’est en réalité qu’un supplice, apprendre aux générations futures qu’un animal est un être vivant doué de sensibilité ? Aurions-nous en France une cruauté interdite pour les animaux de compagnie qui mérite d’être sanctionnée, et une cruauté pour les taureaux qui serait légale ? »
En 2019, la SPA assignait devant les tribunaux correctionnels les cinq principales villes taurines, les organisateurs de corridas et les toréros (ph. pixabay). La SPA a perdu ces instances et attend aujourd’hui la décision de la Cour de cassation.
Néanmoins, l’association a obtenu une avancée sans précédent de la part des tribunaux saisis ; ces derniers ont en effet reconnu le caractère « indéniable des souffrances et des sévices infligés aux taureaux pendant la corrida ». Seul le volet législatif reste à faire évoluer : ces actes étant répréhensibles, ils doivent le devenir en droit, par la suppression de l’exception de tradition locale.