Nathalie Deumier : « Le théâtre doit rester un moment ludique »

access_time Publié le 14/10/2022.

A Port-La Nouvelle, grâce à la compagnie La Poucette, les enfants et adolescents peuvent goûter aux joies de la scène et à l’expression théâtrale. De quoi s’épanouir et susciter de réelles vocations. Ce que nous explique Nathalie Deumier.

Comment est née la compagnie Poucette ?

De la rencontre de quelques personnes professionnelles venant d’horizons géographiques et artistiques divers et variés : danseurs, comédiens, costumiers, plasticiens, vidéastes, photographe…

D’autres facteurs son entrés en jeu comme l’envie de créer ensemble, des propositions et des commandes de spectacles et aussi des sollicitations à créer une structure, notamment par le Théâtre, scène nationale du Grand Narbonne. Il y a eu également, à un moment donné, l’obligation d’avoir une structure officielle pour continuer en toute légalité.

Pourquoi ce nom de Poucette ?

Quand on crée une structure, le plus dur est de lui donner un nom représentatif et comme pour le prénom d’un enfant, tout y est passé… Par hasard, dans tous les spectacles réalisés, nous utilisions un ancien landau trouvé dans une grenier.

Alors, pourquoi “Compagnie La Poucette” ? C’est en lien aussi avec le conte d’Andersen, “Poucette” et le conte retranscrit par Perrault “Le petit poucet”, des histoires fantastiques, initiatiques et magiques.

A qui s’adressent vos ateliers ?

A tous les enfants et adolescents entre 5 et 17 ans ayant envie de partager la pratique du théâtre et les arts du spectacle avec des professionnels du spectacle. S’ils hésitent, une séance est offerte.

Qu’est-ce qui incite quelqu’un à pousser justement la porte ?

La curiosité, sûrement et l’envie de s’exprimer, de s’extérioriser et de partager.

Comment mariez-vous le théâtre avec d’autres disciplines ?

En fonction des thèmes ou pièces choisies, il est très facile d’imaginer des costumes, des accessoires, une chorégraphie, une composition musicale ou une projection vidéo.

Que peut apporter le théâtre et que mettez-vous en avant ?

Premièrement, le plaisir de jouer avec les autres pour un public. Puis naturellement, à force de répétition et de travail tout le reste se met en place : on joue avec son corps, avec les mots, les sons, les objets, les autres, l’espace, la lumière. On déjoue les difficultés et les « défauts » en les utilisant dans le jeu théâtral.

On s’exprime avec sa propre sensibilité et personnalité au sein du groupe. On développe l’imaginaire, les moyens d’expressions, la mémoire par des jeux. On sollicite toutes les connaissances pour se mettre en jeu avec un rôle improvisé ou appris. Enfin, on expérimente et on acquiert les outils indispensables à la confrontation au public. Le Théâtre, c’est contempler et être vu.

« Relancer la machine demande du temps »

Avez-vous constaté une évolution chez vos élèves ?

Oui, bien sûr, mais ce sont eux qui font le travail, nous ne leur donnons que des outils en fonction de leur caractère, de leur difficulté ou appréhension. Les progrès se font par palier, chacun à son rythme : le théâtre doit rester un moment ludique. Certains suivent les ateliers pendant quelques années : je les vois évoluer, grandir et partir mais revenir de temps en temps pour avoir des nouvelles.

D’autres continuent leur cursus scolaire dans le domaine artistique : cours Florent, ENSAV, Université de Toulouse mention Arts de la scène et du spectacle vivant, Université Paris1, Panthéon Sorbonne mention histoire du cinéma…

Y-a-t-il un engouement post-Covid dans la mesure où les gens ont envie de découvrir de nouveaux univers ?

Les arrêts d’activité brutaux de ces deux dernières années ont généré troubles, doutes et hésitations. Relancer la machine demande du temps.

Des projets pour les mois à venir ?

Un spectacle au mois de mai 2023 avec les Ateliers théâtre Poucette, des interventions en milieux scolaires et periscolaires. Nous préparons le Festival Mirages, rencontres du court-métrage pour décembre 2023 en partenariat avec la ville de Port-La Nouvelle.

Ce festival, carrefour de rencontres et d’échanges, a lieu tous les deux ans à la Médiathèque de Port-La Nouvelle où sont présentés des courts métrages de réalisateurs confirmés. Enfin, nous prévoyons une exposition de peintures, photographies ou sculptures. Des actions scolaires et un concours vidéo amateur accompagnent cet événement.

Contact : 06 80 95 53 08 / mail : lapoucette@wanadoo.fr

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