Pour sa sixième édition, la programmation de Fictions Documentaires s’avère majoritairement féminine. L’occasion de couvrir de nombreux champs idéologiques événementiels à travers nos sociétés.
Du 15 novembre au 17 décembre prochains, le festival Fictions documentaires prendra ses marques dans la préfecture audoise. Le temps d’une expérience unique, à travers des photographies qui susciteront l’intérêt des curieux.
Cette diversité de propositions et de mises en œuvres révèle encore une fois combien les fictions documentaires voient des artistes de différentes origines et de différentes générations s’attacher à traduire des préoccupations contemporaines inscrites dans des communautés ou partagées de façon plus universelle.
La fiction documentaire, c’est se saisir d’un fait de société et le traiter grâce à l’art contemporain. C’est utiliser la métaphore, la mise en scène, le symbole, le collage… pour s’approprier une problématique actuelle. Avec les travaux de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Stéphanie Nelson, Ymane Fakhir, Marianne et Katarzyna Wasowska, Tiphaine Populu de la Forge, Annika Haas et Line Sagnes.
Situé à Carcassonne, le GRAPh développe depuis 1987 des actions artistiques, culturelles, pédagogiques et sociales en utilisant le médium photographique. Ce travail, mené au quotidien, permet d’offrir à chacun et à chacune un accès à la culture et à la pratique artistique de l’image sous toutes ses formes.
Une édition particulièrement prometteuse
Christian Gattinoni est le conseiller artistique du festival : « La programmation de cette année 2022 est majoritairement féminine. Les post-productions mises en œuvre débordent la seule photographie pour passer de la carte postale des ruines de guerre revisitées à l’installation plasticienne Wonder Beirut jusqu’au cinéma 35 mm avec le couple d’artistes libanais Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige. «
« Ce corpus rénove l’image des guerres récentes qui ont touché le Liban. Les inquiétudes écologiques de la jeune génération sont scénarisées par l’artiste estonienne Annika Haas avec The Greenhouse Effect. » Il poursuit : « Tiphaine Populu de La Forge accentue cette éco-anxiété sur l’avenir de notre planète avec Solastalgia mêlant des ruines domestiques et et des vues de l’Agence Spatiale Européenne. »
« Les mythologies personnelles sont mises en fiction par l’artiste d’origine marocaine Ymane Fhakir qui utilise la vidéo en complément de la photo pour montrer l’espace intime au féminin où elle tente de préserver l’héritage dans La part du lion. Stéphanie Nelson donne de la jeunesse sénégalaise une image performative dans Personne n’éclaire la nuit, des diptyques d’un gris sombre y opposent l’individu et le groupe. »
« Marianne & Katarzyna Wasowska, deux cousines polonaises, présentent des constellations d’images En attendant la neige qui mêlent des documents historiques, anthropologiques, cartes, images d’archives personnelles et leurs propres prises de vue pour témoigner de l’aventure coloniale méconnue qui a vu la migration polonaise au Brésil et en Argentine. »
Christian Gattinoni conclut : « Cette diversité de propositions et de mises en œuvres révèle encore une fois combien les fictions documentaires voient des artistes de différentes origines et de différentes générations s’attacher à traduire des préoccupations contemporaines inscrites dans des communautés ou partagées de façon plus universelle. »