C’était un secret de Polichinelle mais ce n’était pas encore officiel. Voilà qui est fait puisque le député Alain Perea a annoncé être candidat à sa propre succession, dans la 2e circonscription de l’Aude.
Les élections législatives ne seront que les dimanches 12 et 19 juin mais elles revêtent déjà une importance toute particulière. Après les élections présidentielles qui ont vu Emmanuel Macron briguer un second mandat, les élections législatives permettront d’élire les députés qui représenteront les Français à l’Assemblée Nationale.
Fondamentales pour permettre à l’exécutif de proposer des lois et de voir celles-ci être ratifiées par l’Assemblée afin de pouvoir mener sa politique. Alain Perea, membre du parti LaREM et soutien d’Emmanuel Macron, y voyait une seconde phase « très importante ».
« Nous avons encore tous un peu l’esprit à la présidentielle, il est important de continuer à animer le débat, surtout en vue des élections législatives. La question qu’il faut se poser est la suivante : comment la Narbonnaise va-t-elle être représentée à Paris ? »
Alain Perea, candidat de la majorité
« Est-ce qu’on veut envoyer quelqu’un qui connaît ce territoire et qui connaît ses dossiers ou est-ce qu’on veut y envoyer des candidats parachutés par certains partis ou d’autres qui appartiennent à des partis sans le dire vraiment ? Être député, c’est défendre des enjeux globaux et une politique globale, mais c’est aussi être capable de porter la voix des Audois au Parlement. »
Un candidat Perea qui par la suite a défendu son bilan : « Quand je regarde mon bilan, selon la DETR (Dotation d’équipement des territoires ruraux, ndlr), l’Aude était l’un des départements les moins bien lotis de tout le pays, avec seulement 3 millions d’euros accordés. Par la suite, on est passé à 8 millions d’euros ».
« Sans député de la majorité, cela n’aurait pas été possible. L’Aude est un territoire qui a émergé, c’est un territoire d’industrie qui peut se développer. Concernant l’état de notre système de santé, j’ai notamment pu obtenir 68 millions d’euros d’investissements pour les hôpitaux audois. »
Puis un candidat qui s’est montré plus offensif : « Quand j’entends qu’on me traite de « godillot », qu’on me dit que suis censé obéir à la majorité sinon on me vire, la seule fois où l’on m’a traité de la sorte c’est quand j’étais au PS. Là, ils m’ont viré* parce que j’étais en désaccord avec eux. »
« Ensuite, je tiens à rappeler que j’ai participé à faire voter 1 300 textes de lois pour faire avancer les choses en cinq ans. Marine Le Pen par exemple en a voté 5, Jean Lassalle en a voté 35. Je parle d’eux parce qu’ils sont venus récemment dans l’Aude et qu’ils prétendent servir les Français. »
« Le RN en particulier veut changer la France, mais ils sont dans une opposition systématique. Pareillement, les Insoumis eux se disent insoumis, mais ils se contentent de faire tout ce que Mélenchon leur demande ».
Défenseur de l’identité locale
« Je rappelle également qu’en 2019 soit un an avant le Covid, j’étais le seul membre de la majorité à l’Assemblée à avoir voté contre le texte de loi de transformation de la fonction publique, parce qu’il ne prenait pas en compte les personnels hospitaliers. Quand la crise sanitaire a éclaté, tout le monde a ouvert les yeux sur leur situation. »
Un candidat qui se déclare également frondeur si nécessaire : « Pareillement, il faut parfois savoir se mettre en désaccord pour défendre notre région. Quand Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education disait qu’à l’école on doit parler exclusivement le Français, je me suis levé pour défendre notre culture occitane et l’ensemble des cultures locales. »
« C’est aussi ça être député : représenter le département à Paris, mais aussi participer activement aux réformes, sans que l’un ne se fasse au détriment de l’autre. Certains se gargarisent déjà en disant qu’ils vont bloquer tous les textes de loi, j’entends, mais l’immobilisme dans la situation actuelle, ça n’aidera personne. »
Vice-président à l’Assemblée de la Méditerranée
Un parlementaire d’Occitanie vice-président à l’Assemblée de la Méditerranée où sont représentés 58 pays : « J’étais dans la délégation lorsqu’il a fallu aller parler au général Sissi en Egypte ou encore en Turquie pour débattre de projets communs et défendre nos intérêts, en particulier nous Audois qui faisons partis de cette ensemble. »
Pour conclure, un candidat qui se veut également grand défenseur du terroir, viticulture, chasse et patrimoine dans son ensemble, et qui vient de lancer sa propre application smartphone pour envoyer ou transmettre des idées et communiquer au plus près des Audois. A télécharger sur les plateformes téléphoniques.
*En 2013, Alain Perea alors maire de Villedaigne, avait été suspendu deux ans du PS, ramenés par la suite à six mois, pour avoir apporté son soutien à Didier Codorniou, alors membre dissident du PS.