Ce sont au total 887 entreprises qui ont été signalées en situation de faillite à l’issue du premier trimestre 2022 dans notre région. Soit 46% d’augmentation par rapport à l’année passée sur la même période.
Les chiffres transmis par le cabinet Altares sont éloquents, ils sont même supérieurs à la moyenne nationale, de +35%. Dans toute la France, 9972 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de défaillance. Ils traduisent la précarité d’une situation pour de nombreux entrepreneurs qui ne bénéficient plus du dispositif Covid qui avait été mis en place pendant le confinement.
Une politique du « quoi qu’il en coûte » qui avait permis la survie économique d’entreprises à grands coups de subventions et de prêts en majorité garantis par l’Etat. Mais aujourd’hui, la fermeture du « robinet » se traduit par la faillite de nombreuses entreprises « sous perfusion » qui pour la plupart avaient été créées peu avant la crise sanitaire et qui « n’ont pas eu le temps de rencontrer leur marché, leur activité n’ayant pas vraiment décollé », selon Thierry Millon, directeur des études d’Altares.
Le secteur le plus touché par les faillites : celui de la restauration traditionnelle, qui n’a pas pu voir les clients revenir assez rapidement, notamment avec l’impact du pass sanitaire pour l’accès aux établissements. Les services aux particuliers, coiffeurs et instituts de beauté sont également très concernés par cette situation.
Ainsi, l’activité dans les tribunaux de commerce semble revenir lentement vers la normale. Pourtant Frédéric Abitbol, président du Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires (CNAJMJ), s’inquiétait : « On est à moins de la moitié du niveau d’activité d’avant-crise ». Une vague des faillites qui était redoutée, bien que prévisible.