Un exemple parmi tant d’autres sur le département. La crise sanitaire a frappé de plein fouet les clubs sportifs et notamment ceux qui pratiquent en salle.
Mathieu Brualla, le président du Narbonne Tennis de Table, nous fait partager son inquiétude et son désarroi après un an d’inactivité.
Depuis quand votre activité est-elle à l’arrêt ?
Depuis le premier confinement au mois de mars 2020.
La fermeture des gymnases a-t-elle été un lourd handicap ?
Oui car la pratique du tennis de table dans notre région venteuse n’est possible qu’en intérieur. Par conséquent, cela a stoppé l’activité depuis un an.
Aviez-vous prévu des conditions de pratique adaptées ?
Oui. Nous avions programmé un accès à un nombre limité de tables et d’adhérents avec créneaux organisés par l’intermédiaire d’un planning en ligne.
Quelle était la dynamique du club au moment de l’arrêt ?
Le NTT était en progression tant sur le plan sportif que sur l’aspect de la convivialité autour du public loisir, ce qui nous permettait d’accroître le nombre de pratiquants sur Narbonne.
«Nous ne sommes pas en difficulté financière»
Vous aviez bâti une équipe senior très compétitive !
L’équipe 1 était pour la première fois au niveau pré-national. C’est-à-dire aux portes de la Nationale 3 et ce avec des jeunes issus du club.
Ressentez-vous une cassure de votre part et chez les licenciés ?
Oui. Il faut bien reconnaître qu’il n’y a plus de lien depuis un an. Bien que certains attendent impatiemment une reprise, il y aura forcément une cassure.
Financièrement, allez-vous pouvoir redresser la barre ?
Nous avions fait le choix de miser sur l’intervention de prestataires pour l’encadrement et non pas des salariés. C’est ce qui nous permet de ne pas être en difficulté aujourd’hui.
«Il va falloir se réinventer»
Comment comptez-vous repartir sportivement ?
Sincèrement, je ne sais pas. Les dégâts risquent d’être importants.
Il faudra certainement repartir de zéro en matière de formation et se recentrer sur l’envie des gens autour de la convivialité et du lien social.
Comment?
Certainement pas en faisant des tournois conviviaux comme cela pouvait être le cas avant. Il va falloir se réinventer.
Craignez-vous une fuite des licenciés ?
Évidemment. Cela sera forcément un constat lorsque nous reprendrons et non une crainte.
Pouvez-vous vous fixer un horizon de reprise ?
Non car il n’existe aucune lisibilité sur une éventuelle reprise par la FFTT et d’une possibilité de réouverture de notre gymnase sur Narbonne.