C’est à Roquefort des Corbières que l’artiste audois Renaud Papillon-Paravel a investi dans un domaine pour créer un vaste lieu de vie, dédiée notamment aux arts du spectacle et de la table.
Au cœur de la garrigue, le Grand Sauvage devrait être plutôt très accueillant.
Finalement, pour vous, les confinements ont été propices à la création autre que musicale visiblement !
Les périodes de confinements ne sont pas si évidentes à gérer en terme d’approvisionnement en matériaux divers sur le chantier en cours mais cela permet d’être focus sur un objectif concret.
C’est un projet qui est venu par opportunité ou il était mûrement réfléchi ?
C’est un projet qui trainait dans ma tête depuis pas mal de temps et c’est le lieu qui a tout déclenché ensuite. Le parfait mélange d’authenticité, de nature et d’envie de redonner vie à des bâtiments quelque peu abandonnés depuis longtemps.
Pourquoi Montpezat est-il devenu Le Grand Sauvage ?
La coopérative qui m’a vendu le domaine a souhaité conserver le nom du domaine, bien que là «depuis toujours».
«La musique, le point central du projet»
Les gîtes ont-ils un concept particulier ?
Les gites ont ete réhabilités avec des matériaux le plus naturel possible et sont décorés avec des objets «vintage».
La musique est quand même au cœur de votre projet !
Oui car plusieurs scènes sont déjà en place pour accueillir des «mini-festivals». En vingt ans dans la musique, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui constituent un gros réseau permettant, j’espère, d’inventer des moments magiques au coeur de la garrigue.
Si je vous dis «taille humaine» mais conditions optimum pour les artistes, vous me répondez quoi ?
La grande salle sera donc un bar à vin food truck et contrairement à beaucoup de lieux et bars accueillant des concerts, la musique sera le point central du projet avec une scène équipée et aux proportions idéales pour toutes sorte d’evenement.
Avec votre carnet d’adresses, vous allez être éclectique !
J’espère vraiment pouvoir contenter toutes les oreilles et aussi proposer du théâtre, du stand up et des conférences.
Bar à vin, bar à huitres, la gastronomie locale est un de vos chevaux de bataille ?
Cela me paraît essentiel de faire travailler les producteurs locaux car c’est grâce à eux que notre région nous offre les plus beaux produits reflétant la garrigue, les étangs et la mer.
«Vivement le retour à la normale»
Papillon Paravel s’est lancé dans l’apiculture aussi ?
C’est un ami qui gère les ruches. Je l’aide pour arriver d’ici peu à avoir une très belle production sur le domaine.
Vous avez l’intention d’inviter des chefs à faire la cuisine dans une caravane installée sur le site ?
Oui, c’était l’idée de base et, pour avoir fait le tour de la question, j’ai eu de tres bons retours. Donc vivement le retour à la normale pour déguster ici sur place les plats références des meilleurs chef du coin.
Le Grand Sauvage accueillera-t-il des festivals ?
Oui, à thèmes ou éclectiques. Le premier d’entre eux devrait être un festival des vins «bio et natures».
Avec tout ça, trouverez-vous le temps de faire de la musique ?
J’éspère bien pouvoir sortir un nouvel album pour mes vingt ans de carrière cette année. Le projet du domaine absorbe beaucoup de mon temps mais je vais vraiment essayer de redonner un peu de place à «ma» musique.