Le Limouxin et sa blanquette, une histoire qui remonte (presque) à la nuit des temps.
Si elle fait toujours figure d’emblème culturel et de vitrine du savoir-faire viticole local, il est bon de rappeler que le patrimoine entier du Limouxin ne repose pas uniquement sur ce produit phare.
À travers son cépage et ses caractéristiques particuliers, la région abrite également d’autres références à découvrir…
Une histoire qui remonterait à la Rome antique
Celle qu’on appelait encore Limosus (Limoux), était déjà évoquée par l’un des plus illustres historiens de l’Antiquité. Tite-Live lui-même, louait à l’époque les fameux « vins de lumière » produits en cette terre déjà viticole.
Dès cette période et tout au long du Moyen-Âge, était parfois constaté que certains vins développaient une caractéristique d’effervescence.
Mais il faudra patienter jusqu’en 1531, quand les moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Hilaire en développeront la production, pour trouver trace de la première blanquette commercialisée.
Ce qui ferait de la blanquette de Limoux le plus vieux vin effervescent au monde. Si ses propriétés effervescentes naturelles ne sont pas systématiquement attestées à cette époque, la maîtrise de cette effervescence, elle, n’interviendra que bien plus tard, au 18e siècle avec les progrès de la fabrication du verre.
Mais le Limouxin c’est aussi…
Des cépages eux aussi historiques tels que le mauzac, le chardonnay aujourd’hui majoritaire, ou encore le chenin blanc.
Mais le Limouxin c’est aussi du vin rouge avec son pinot noir, originaire de Bourgogne, ou encore un cépage merlot qui s’affirme de plus en plus, même s’il ne bénéficie pas forcément de la même mise en lumière que ses concurrents blancs.
L’AOC devenue AOP Limoux quant-à-elle, regroupe toutes ces catégories et a été attribuée dès 1938, pour récompenser et reconnaître le savoir-faire historique des travailleurs de la terre.
Une autre découverte qui est peut-être là aussi plus surprenante, c’est la diversité de terroirs des vins de Limoux, au nombre de quatre : Méditerranéen, Haute Vallée, Autan et Océanique.
Une richesse et une diversité des sols, qui participent grandement à la spécificité du Limouxin.
Mais pour conclure, il ne faudrait surtout pas passer à côté d’un autre produit phare de la viticulture limouxine, en occultant le fameux crémant de Limoux.
Ce dernier est protégé par une AOC depuis 1990, et comme la blanquette, se boit de préférence dans les deux ans qui suivent son acquisition. Ramené à une température d’environ 6 ou 7° C, on le déguste généralement à l’apéritif (avec modération), ou de manière originale pour accompagner poissons et viandes blanches.