Touché l’été dernier par le plus grand incendie de l’année 2019, la commune de Monze avait vu près de 1000 hectares de végétation dans ses alentours littéralement partir en fumée.
Aujourd’hui, le processus de désherbage suit son cours afin de pouvoir reconstituer son environnement naturel, à l’aide d’une méthode nouvelle : l’éco-pâturage.
L’éco-pâturage : quésaco ?
L’éco pâturage utilise les animaux pour réaliser des travaux de débroussaillage et de fauchage.
Le dispositif propose ainsi d’installer pendant 4 mois, un troupeau composé essentiellement de moutons gardés 24h/ 24 par des bergers professionnels qui se déplacent sur l’ensemble du site.
D’autres animaux herbivores tels que des chèvres, des ânes, des poneys voire même des lamas ou alpagas pourront être introduits sur le site, aux côtés des moutons afin, par exemple, de créer des animations pédagogiques.
Ainsi l’éco-pâturage est une solution alternative à l’entretien mécanique des espaces. Il permet de diminuer la consommation de carburant et les pollutions associées.
L’éco-pâturage réduit également les déchets verts liés à la fauche et contribue à la fertilisation naturelle des sols, bénéfique à la faune et à la flore. Il contribue à limiter l’embroussaillement et à contrôler les ligneux et les espèces végétales envahissantes, même sur des sites difficiles d’accès.
Un incendie terrible, des paysages à reconstruire
La Chambre d’Agriculture et le village de Monze, qui a vu à lui seul partir en fumée près de 600 hectares de parcelles communales, ont fait appel à candidature auprès d’un ou plusieurs éleveurs ovins qui seraient intéressés par ce pastoralisme aux portes de Carcassonne.
À terme, cette opération pourrait être pérennisée et les troupeaux de moutons reviendraient paître de manière récurrente au pied de la montagne de l’Alaric.
Pour rappel, sur les communes de Monze, Montirat et Pradelles-en-Val, le plus important incendie de l’année en 2019 en France avait vu le jour cet été-là.
Si depuis la végétation sauvage a repris ses droits aux abords des forêts de l’Alaric dévastées il y a seize mois, la solution pour désherber les terrains envahis de broussailles est apparue être celle de l’éco-pâturage.
Une surface de plus d’une centaine d’hectares a été définie avec un plan du massif élaboré par le SDIS de l’Aude.
Et afin d’éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise et dans une démarche pour accompagner et soutenir le développement écologique des territoires, la mairie de Monze et son maire Christian Caverivière ont engagé une démarche en collaboration avec les services de la Chambre d’Agriculture, de Carcassonne Agglo et de l’ONF.
Le tout dans l’optique de restaurer les environs, et de faire oublier un épisode qui a profondément marqué les locaux, particulièrement attachés à leur terre.