Cette fois la guerre est déclarée. La Ville de Narbonne s’attaque aux chenilles processionnaires ayant envahi les arbres de la sous-préfecture.
De fait, plusieurs engins oeuvrent la nuit à la pulvérisation de produits au sommet des arbres. Une opération minutieuse pour un autre problème sanitaire à résoudre.
Un danger urticant pour les hommes et les animaux
Ces chenilles, lorsqu’elles se sentent menacées, ont pour système de défense des micro dards sur leur dos qu’elles projettent en l’air.
Empoisonnés, ces dards libèrent une protéine urticante pouvant provoquer d’importantes réactions allergiques, notamment au niveau oculaire ou respiratoire. Mains, cou ou visage peuvent ainsi être affectés, notamment sous les arbres où les chenilles pullulent. Mais le danger est encore plus important pour les animaux de compagnie : un chien atteint à la langue (qu’il peut avoir utilisée pour lécher les démangeaisons sur son corps) s’il n’est pas soigné rapidement par des fortes doses de cortisone, risque alors la nécrose de la langue. Il ne pourra donc plus se nourrir. Il est alors important de rincer la langue et la bouche du chien avec de l’eau propre.
Ainsi à Narbonne, certains auront pu remarquer la présence de plusieurs engins la nuit dans leur commune.
A leur bord, une machine pulvérisant du produit plusieurs mètres au-dessus du sol, vers les sommets des arbres. La lutte contre les chenilles processionnaires est lancée.
Une mesure de santé publique
Des engins sillonnent la sous-préfecture de l’Aude, la nuit, et envoient du produit en direction des arbres : le bacille de Thuringe.
Une opération menée par la société Via Green, spécialisée dans le traitement des arbres à l’échelle de l’Occitanie.
L’opération est minutieuse :« On traite arbre par arbre, dans toute la commune, sur tous les pinèdes, sur les arbres isolés dans les écoles» explique Via Green. Le but est d’éviter tout contact avec les chenilles, « très urticantes ».
C’est aussi le qualificatif utilisé par Alain Vico, adjoint au maire délégué à l’écologie. « La mairie a pris ce problème à bras-le-corps. Nous dispersons actuellement des traitements qui sont totalement inoffensifs, naturels et qui, par contre, pour, les chenilles, vont leur poser un sérieux problème.
La ville est passée au zéro phytosanitaire, donc nous n’avons aucun désherbant qui est déposé dans tous les quartiers. » Une opération dont tous les Narbonnais seront bénéficiaires assure Alain Vico.
La chenille n’étant que peu dangereuse pour l’arbre qui ne va généralement que diminuer ses cernes de croissance, par contre elle est source de problèmes pour l’humain et divers animaux.
Des problèmes sanitaires qui ceux-là semblent en mesure d’être traités.