Apprendre à vivre avec la covid 19, une expression qui ressort fréquemment aujourd’hui face à la recrudescence des cas en France et dans le monde. S’il semble que la situation sanitaire est loin d’un retour à la normale, l’arrivée du mois de septembre lui indique à de nombreux écoliers collégiens, lycéens et étudiants, une rentrée des classes qui promet d’être mouvementée.
En classe et masqué pour les plus de 11 ans
Ainsi, les mesures à suivre indiquées par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sont explicites. Dans les espaces clos (salles de classe, ateliers, bibliothèques, réfectoires, cantines, internats, etc…), la distanciation physique est obligatoire lorsque la situation le permet. Les espaces seront ainsi organisés de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves. Inversement, dans les espaces extérieurs, la distanciation physique ne s’applique pas. Toutefois, les élèves de plus de 11 ans doivent porter le masque de protection, dans les espaces clos et extérieurs, lors de leurs déplacements ainsi qu’en classe lorsque la distanciation d’un mètre ne peut être garantie et qu’ils sont placés face-à-face ou côte à côte.
Des mesures difficilement applicables ?
Si elles semblent imprégnées de bon sens, leur mise en place quant-à-elle sera soumise à la réalité scolaire d’aujourd’hui. À savoir, des classes aux effectifs saturés, où le nombre d’élèves par classes atteint fréquemment les trente. Difficile dans de telles conditions, de garantir une distanciation d’au moins un mètre comme indiqué. Voire impossible. Une situation qui devrait rapidement conduire au port du masque généralisé.
Un exemple à Villefranche-de-Lauragais où le maire Bernard Barjou s’est ému du fait que certaines familles n’étaient pas en mesure de voir leurs enfants scolarisés, par manque de classe. Manque entraînant la « surpopulation » de celles déjà existantes. Dans ce cas de figure, il apparaît comme évident que des classes de trente élèves, le seuil maximal théorique, ne permettent la pleine mise en place des mesures sanitaires.
Concernant le corps enseignant, en maternelle, le port du masque pour le personnel n’est pas obligatoire. Il l’est toutefois dans les autres niveaux (primaire, collège et lycée), sauf quand l’enseignant est « à une distance d’au moins un mètre des élèves ». Le nouveau protocole précise également que lorsqu’il n’est pas utilisé, le masque doit être « soit suspendu à une accroche isolée, soit replié sans contacts extérieur/intérieur et stocké dans une pochette individuelle ». Des masques, deux par jour de présence, seront mis à disposition pour les professeurs.
C’est donc une rentrée animée qui attend les 55 000 élèves du premier et second degré dans le département. Une période d’adaptation sera également et sûrement nécessaire, pour permettre au corps enseignant de dispenser son programme éducatif de manière optimale. Et dans le respect des mesures en vigueur, qui elles aussi seront promises à évoluer.