Dans les cartons, le projet est devenu réalité. Saint André-Bizanet, Névian et Corbières XV (Montredon, Moussan et Narbonne-Plage) ne font plus qu’un dans le paysage du rugby audois. Voici le Corbières XV Rugby Club que vont présider Henri Marty, Michel Marty et l’actuel joueur de Béziers (et ancien de Narbonne) le Névianais Clément Estériola qui nous explique tout.
N’est-ce pas un vieux projet qui vient de voir enfin le jour ?
Effectivement c’est un projet qui date de quelques années et qui ne pouvait prendre forme pour plusieurs raisons. Je suis très satisfait que celui ci soit en train de se concrétiser car c’est un beau projet avec beaucoup d’ambitions qui est en train de voir le jour.
A-t-il fallu ménager quelques ego ici et là ?
Cela n’a pas été évident pour tout le monde, mais nous avons essayé de convaincre et de garder un maximum d’anciens joueurs et dirigeants. Les personnes qui n’étaient pas d’accord ont quittés le navire d’elles-mêmes à mon plus grand regret.
Le poids de Gérard Bertrand a-t-il pesé dans la balance ?
Évidemment. Ce fut un atout majeur pour la concrétisation de ce projet et pour l’adhésion de tous les dirigeants qui voyaient en lui la réussite à la clé. Je tiens à le remercier particulièrement pour son soutien sans faille et pour cet équilibre qu’il a su amener, surtout quand on connaît tous les impératifs qu’il a à côté.
«Cette fusion était inévitable»
Ton expérience au haut niveau était-elle aussi un gage d’ouverture d’esprit. ?
On peut dire cela. Le rugby évolue au niveau pro mais aussi au niveau amateur.
Il était temps de prendre conscience que pour pouvoir exister cette fusion était inévitable.Ensemble nous allons être une véritable force.
Pour ces clubs, était-ce la fusion ou l’extinction programmée ?
Il est évident que cela commençait à être compliqué pour le rugby de nos villages notamment pour Nevian qui venait de passer une saison sans équipe senior.
Le club de Corbières Méditerranée commençait aussi à être en difficulté et c’est pour cela que nous avons décidé de nous regrouper.
Nous nous sommes tourné vers l’ESSAB car nous voulions créer le vrai Corbières XV à l’image de notre école de rugby.
Il manque plus que le club de Canet, qui n’a pu nous rejoindre car il avait bouclé son recrutement pour la saison à venir.
Si tout va bien, il nous rejoindra l’année prochaine.
Les gens des villages vont-ils suivre ?
L’objectif pour nous est de fédérer et de faire venir ou revenir les supporters de tous ces villages.
Nous avons trois stades, mais le projet Corbières XV réunit six villages qui sont Montredon, Moussan, Narbonne-Plage, Nevian, Saint-André et Bizanet.
Nous espérons vraiment qu’un véritable engouement se créera autour de ce nouveau club. Il n’y a pas de secret, c’est le sportif qui nous aidera à atteindre cet objectif.
«Nous avons un projet ambitieux»
Concrètement, où va jouer ce tout nouveau club ?
Nous avons trois stades qui sont à Nevian, Montredon et Saint-André. L’objectif pour nous est de faire vivre au maximum ces trois terrains grâce à notre belle école de rugby, les équipes de cadets, juniors, l’équipe B et l’équipe 1. Nous avons aussi pour projet de créer une équipe féminine.
Quels sont les objectifs de ce nouveau club ?
L’objectif de ce nouveau club est tout d’abord de s’inscrire dans la durée. Nous avons un projet ambitieux qui est de monter en Fédérale 3 dans les trois ou quatre années à venir et nous allons tout mettre en œuvre pour y arriver.
Trois président, n’est-ce pas un peu compliqué pour suivre une même route ?
Non car il y a énormément de boulot et beaucoup de choses à mettre en place pour l’organisation de ce nouveau club. Nous voulons tous aller dans le même sens et avons les mêmes idees.
Pensez-vous montrer l’exemple aux autres clubs audois ?
L’exemple, ce n’est pas nous qui le montrons dans le sens où nous sommes loin d’être les premiers à faire une fusion.
Nous voulons simplement permettre à nos joueurs de notre école de rugby et notamment nos cadets et juniors, d’évoluer dans nos équipes seniors.